«Il doit exister sur Terre un endroit inaliénable, un endroit qui n’appartiendrait à aucune nation, un lieu où tous les êtres de bonne volonté, sincères dans leurs aspirations, pourraient vivre librement comme citoyens du monde...» Ainsi parlait la «Mère»


Auroville, Et la Mère créa l'Homme Nouveau
Tiens une station service Sri Aurobindo?! Ils font aussi dans le pétrole?
Nous sommes à Pondichéry depuis quelques jours et ne pouvons passer à côté de l'omniprésence du gourou et de la Mère.

Sri Aurobindo c'est le coté mystique de Pondichery, l'homme en pleine inconscience du process de sa propre évolution, une conception darwinienne menant à un nouvel homme par le Yoga Intégral... La force du supramental vers le divin. Aurobindo c'est un Âshram très puissant avec des écoles, du foncier, des entreprises et des… stations services! C'est le Yogi version Tata.

Et puis il y a la Mère, Mira Alfassa, née sur notre territoire pas vraiment supramental qui se découvre très jeune des supers pouvoirs. Ces deux là étaient faits pour se rencontrer et noircir des ramettes de papier dont les propos atteignent difficilement notre conscient mais agissent sur notre supra conscience, bon j'arrête là!

Bref ils créent ensemble l'Âshram ou Gourukula de Pondy où le vieux sage était venu se réfugier, indépendantiste résolu et les anglais au cul. Le vieux quitte son corps et quelques années plus tard, en 68, la Mère décide de fonder dans un désert à une dizaine de km de l'Âshram le laboratoire de l'homme nouveau, une citée utopique, Auroville. L'idée, réunir toutes les nations au delà de toutes les religions, se dégager de toutes les vicissitudes matérielles pour atteindre le divin. Les plans de la cité élaborés par Roger Anger, un archi français, se développent autour d'une énorme boule à facettes, inspiration 70's oblige, le Matrimandir, symbole et lieu de méditation achevé en 2008.

Dans les faits, les pionniers débarquent avec sandales, terre glaise et beaucoup de motivation transformer et viabiliser un terrain hostile en plein territoire Tamul. Des millions d'arbres sont plantés, l'eau domptée. Très vite l'idéalisme de la bande se trouve confronté à la très puissante sas Aurobindo propriétaire des terrains... Passage à tabac, gel des finances, détournements de fonds, emprisonnements, sabotages... Nos doux rêveurs tiennent bon et finissent par obtenir leur indépendance de l'Âshram, non sans mal.

Il faut dès lors nourrir et organiser la communauté, des fermes se créent, des écoles, des entreprises... Aujourd'hui la cité compte 2500 résidents et avance pas à pas avec le poids de ses contradictions et ses problèmes fonciers et financiers. On n'échappe pas au pouvoir de l'argent...

Des bénévoles viennent prêter la main et de curieux voyageurs comme notre petite famille viennent goûter à l'expérience aurovillienne en choisissant une guest house dans une des nombreuses communautés de la cité. Nous n'avons pas choisi la baraque avec AC, piscine et terrain de piscine mais une hutte au toit de chaume dans la communauté "Joie" trouvant celle de "Certitude" un peu flippante... Manque de bol, nous sommes tombés sur des néerlandais bouffeurs de graines pas vraiment funky ni désireux de partager leur expérience... Faut dire qu'ils étaient sur le départ après un an de résidence où ils n'avaient pas trouvé leur place.

Nous avons en revanche pu circuler, à cheval sur nos motos, dans cette superbe bulle verte hors du temps avec son archi post soixante-huitarde et hors de l'Inde et faire de belle rencontres. Comme Krishna un anglais passionne installé depuis des années qui applique l agriculture naturelle à la ferme "Solitude" où Il tient une gargote macrobiotique ou encore Xavier, un nouveau résident aurovillien encore plein d'énergie et d'enthousiasme...

Dur de se faire une idée du lieu tant il semble y avoir d'Aurovilles que d'aurovilliens...

Nous sommes partis séduits par leur approche de l'agriculture, de l'éducation (pour ceux qui scolarisent leurs enfants) et leurs innovations très pointues en énergie durable et un peu sceptiques sur le respect de la charte originelle...

Maison de retraite pour les uns, résidence secondaire pour d'autres, le lieu attire malgré tout et toujours des idéalistes en quête d'un monde nouveau (les plus touchants)... Finalement toute société finit par être rattrapée par la nature même de l'homme même si une boule à facettes invite à la méditation en chaussettes blanches en son centre… Anne

A lire
Auroville, Un aller Simple Jean la Roquette
Revue XXI N°16 - Automne 2011 / Les Enfants d'Auroville Auteur : Hannelore Cayre / Illustrateur : Julien Grataloup
La révolution d'un seul brin de paille : Une introduction à l'agriculture sauvage, Masanobu Fukuoka (1975)
L'Inde de demain de Akash Kapur
Dans la bulle d Auroville
www.auroville.org


Auroville, Et la Mère créa l'Homme Nouveau

Auroville, Et la Mère créa l'Homme Nouveau

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