Nous quittons l’Amazonie des papillons dans le ventre avec une étrange sensation. La découverte d’une terre ancestrale, une mer verte aux milles nuances à l’horizon infini à peine dévoilée à notre humble personne.


La Normandie Équatorienne
Ce sont 9 heures de voyage dans un tourbillon de lacets qui nous projettent à 3000 mètres dans la belle ville de Cuenca, une cité coloniale où nous rencontrons Myriam la tante de Mathilde et Louan accompagnée de sa fille de 6 ans Péma qui devient inséparable avec notre bout de chou.

On visite une demeure appartenant à une élégante vieille dame qui dans un flot de paroles nous compte l’histoire de ce palais vieux de 400 ans aux 40 chambres, aux papiers peints français du 17e brodés d’or, le tout décrépit. On sent que la future génération attend le linceul pour profiter de l’héritage.

Myriam et Péma nous invitent à passer le week-end dans leur maison à la campagne. Une maison de poupée tout en bois fabriquée par son époux dans un champ à l’herbe grasse où broutent des vaches à la robe mouchetée et un alpaca menaçant, dans une brume permanente, c’est la Normandie.

Fatiguée, la famille est enchantée de ce break, j’en profite pour nous mijoter de bons petits plats à la chaleur marseillaise. Car les filles ont un haut le cœur rien qu’à l’idée de manger dans une gargote une soupe de poulet trouble, un poulet frit orange, sec et luisant d’huile de palme, invariablement accompagné d’une banane plantain, d’une bouillie de fayots et d’un riz blanc, seul ingrédient qu’elles arrivent à ingurgiter pour remplir leur estomac affamé. On garde la ligne !

Dans le grand marché de Cuenca, je me rue sur les étals multicolores et achète légumes, fruits exotiques, piments et herbes fines cultivés par des indiennes vêtues de jupes colorées, d’un poncho, et coiffées d’un Panama. C’est ici qu’ils confectionnent ce fameux chapeau à la paille si fine, à la main tissés des heures durant et pouvant atteindre des prix pharaoniques.

Les enfants sont aux anges, Myriam leur prépare des jus à l’aloe vera. Les filles le transforment en slim bio ! Des crêpes succulentes et une tonne de café pour Anne. L’altitude nous pèse, chaque pas est un effort, on a hâte de rejoindre le Pacifique, ses immenses plages à perte de vue eu un peu de chaleur.

Merci Myriam et Péma pour cet inoubliable moment passé dans votre havre de paix!


La Normandie Équatorienne

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